Le marché des jeux vidéos est depuis quelques années devenu une véritable industrie de masse. Il a successivement dépassé celui du cinéma, de la musique, et récemment celui des DVD/Blu-Ray. Les jeux sont devenus plus faciles à appréhender (le fameux "casual gaming" cher aux Wii, iPhone...) et plus de générations sont maintenant sensibles à ce genre de loisirs (jusqu'à 35 ans).
Pour l'utiliateur, l'obstacle majeur pour jouer au top niveau de la qualité reste le prix : l'investissement minimum pour une "XBox 360", "PS3", ou un "PC survitaminé" est de quelques centaines d'euros avec les jeux. Avec le risque d'être techniquement dépassé dans les mois qui suivent (surtout dans pour la configuration PC).
Pour les éditeurs de jeux vidéos, le problème est le même que pour toute l'industrie numérique : le piratage. Chaque plate-forme matérielle a maitenant sa bidouille qui permet de la "déplomber" pour y faire tourner ses jeux illicitement.
Et bien une solution originale commence à faire son chemin : le cloud gaming.
Le concept est le suivant : le jeu est physiquement exécuté sur un serveur central surpuissant (dans un datacenter loin de chez vous), et ne fait qu'être affiché sur votre écran grâce à votre connexion internet et un boitier d'interface qui gère les échanges de données :
- le son et les images à afficher dans le sens "Serveur => Domicile";
- les actions sur l'interface (clics...) dans le sens "Domicile => Serveur".
Vous n'achetez plus de machine et de jeux couteux, mais disposez juste du boitier magique (avec ces contrôleurs de type "joypad") et d'un abonnement.
J'aime autant vous dire que les éditeurs se frottent les mains et soutiennent le projet. En effet, les revenus générés, de type "récurrents" (tous les mois ça tombe...) plaisent bien à nos amis financiers et écarte techniquement la possibilité de piratage.
Personnellement, mon portefeuille est pas vraiment fan de tous ces abonnements (ADSL, mobile, CANAL+...) mais il faut avouer que c'est une réponse qui semble intelligente pour que cette industrie puisse faire sereinement face aux enjeux dont on parle tant (piratage) et auxquels certaines industries restent encore sans réaction adaptés (tout ça pour dire qu'HADOPI est une merde).
Remarque :
Dans cette voie, les petits gars du service OnLive par exemple (voir cet article) n'ont bien entendu pas inventé le concept présenté ci-dessus : un nombre croissant de professionnels utilisent des technologies similaires de type "TSE" (Terminal Server Edition) ou "Citrix" pour disposer sur des PC basiques de leurs applications professionnelles qui sont elles exécutées sur un serveur central baléze.
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